Le colloque international sur l’Houphouétisme

L’Houphouétisme est le néologisme forgé pour désigner la pensée, l’action, l’œuvre et le legs considérables de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République ivoirienne. Aujourd’hui, il est accepté par tous les Ivoiriens qui s’en réclament, tous partis politiques confondus. Tenu pour être la conscience nationale, il constitue l’élément fondamental de l’unité, de l’identité politique et du patrimoine ivoiriens.     Continue reading

Appel à Contribution pour le dixième numéro de la revue Haris à paraître en Juin 2023

Pour son Dixième numéro à paraitre en Juin 2023, la Revue Haris attend des contributions portant sur des thématiques des Relations Internationales, de la Géopolitique ou des Etudes stratégiques. Les articles doivent être des écrits de fonds et originaux. Les normes de présentation des manuscrits sont celles du CAMES (à consulter sur le site de la revue www.revueharis.org). Le manuscrit doit comprendre entre 5000 et 8000 mots et porter les noms et prénoms du ou des auteurs, le nom de l’Institution de rattachement, le mail, une photo format identité du ou des auteurs et accompagné d’un résumé en français et anglais de 300 mots maximum avec 7 mots-clés.
Courriels (à envoyer simultanément): cerriuao01@gmail.com, contact1@revueharis.org.

Calendrier
Appel à contribution : 1er Avril 2023
Date limite de Soumission des articles : 5 Juin 2023
Retour aux auteurs après instruction : 20 Juin 2023
Retour des articles corrigés : 27 Juin 2023
Parution : 30 Juin 2023
Frais
Instruction : 25.000 F CFA (39 Euros)
Publication : 40.000 F CFA (61 Euros)
Contact : Dr. SILUE Nahoua Karim Tel (+225) 07 08 33 00 53 (WhatsApp) pour les modalités de paiement des frais et toutes les informations utiles.

Conférence de Presse du Secrétaire Général de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix du 17 janvier 2023 à Yamoussoukro

DECLARATION LIMINAIRE

Chers professionnels des Médias publics et privés,
Mesdames, Messieurs

Je vous remercie vivement d’avoir répondu à notre appel pour cette conférence de presse consacrée aux activités de la Fondation Félix Houphouët-Boigny au cours de l’année 2023.
Je voudrais d’entrée de jeu m’acquitter d’un devoir agréable, celui de vous souhaiter nos meilleurs vœux et nos souhaits sincères pour cette nouvelle année. Qu’elle vous apporte santé, réussite professionnelle, prospérité et paix.
La Fondation vous est également très reconnaissante pour la couverture régulière de ses activités que vos différents organes assurent pour la nation et le monde.
J’ai choisi de vous entretenir de trois événements majeurs que la Fondation s’apprête à vivre : la commémoration du trentième anniversaire du décès du Président Félix Houphouët-Boigny, la célébration du cinquantième anniversaire de la création de la Fondation Félix Houphouët-Boigny, enfin la cérémonie solennelle de remise du Prix UNESCO-Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix au siège de la Fondation à Yamoussoukro.

I. LES COMMEMORATIONS DE L’ANNEE 2023
7 décembre 1993-7 décembre 2023, trente ans que le Président Félix Houphouët-Boigny nous a quittés.
10 novembre 1973-10 novembre 2023, cinquante ans que la Fondation Félix Houphouët-Boigny a été créée.
Ces deux événements majeurs doivent être commémorés comme il se doit.
La Fondation a déjà commémoré les vingt ans du décès du Père de la Nation en 2013 et les vingt-cinq ans en 2018. Elle le fera avec une plus grande ampleur pour les trente ans.
La cérémonie solennelle de remise du Prix aura lieu le mercredi 8 février 2023.

A. Justification des commémorations
La Côte d’Ivoire sort progressivement de trois décennies de crise dont elle pâtit des conséquences multiformes. La paix et la sécurité sont constamment menacées, notamment par le terrorisme, le tissu social est à recoudre, la reconstruction économique à poursuivre.
Le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, s’est attelé depuis sa prise de fonction en 2011, à ramener la paix, à promouvoir la réconciliation nationale. Participe de ce dessein la création de diverses structures pour assurer la réconciliation nationale et renforcer la cohésion sociale, comme la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), la Commission Nationale Pour La Réconciliation Et L’Indemnisation Des Victimes (CONARIV), le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS).
Pour sortir définitivement de ces années de crise, les Ivoiriens doivent adopter de nouvelles attitudes, de nouveaux comportements qui permettent de promouvoir les valeurs de la culture de la paix. Ils doivent également tirer toutes les leçons de ce passé par un devoir d’inventaire, un devoir de repentance et un devoir de mémoire.
La commémoration du trentième anniversaire de la disparition du Président Félix Houphouët-Boigny offre cette occasion de se rassembler dans l’unité et la paix. Et de faire connaitre sa pensée, son action historique, son œuvre de paix, de promouvoir la réconciliation nationale.
La Fondation créée en 1973 est, par ses missions, l’institution la plus indiquée pour pérenniser l’œuvre de paix de Félix Houphouët-Boigny, promouvoir la culture de la paix. Elle apporte ainsi son expérience de cinquante ans d’abord comme institut de recherche politique et historique, puis comme centre international de recherche sur la paix.

B. Description du projet de commémorations

1. Les objectifs
L’objectif général vise à faire connaitre la pensée et l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny, et à promouvoir la culture de la paix et la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.

Les objectifs spécifiques sont :
– de commémorer le trentième anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny ;
– de célébrer les cinquante ans de la création de la Fondation Félix Houphouët-Boigny ;
– de sensibiliser à la culture de la paix et à la réconciliation nationale ;
– de réaliser des produits culturels sur Félix Houphouët-Boigny et la paix.

2. Les résultats attendus
Les Ivoiriens sont sensibilisés à l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny, à la culture de la paix et à la réconciliation nationale.
Des produits culturels sont réalisés et diffusés.
La Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix est mieux connue et valorisée.

3. Le public cible
Les commémorations concernent l’ensemble des Ivoiriens, quelles que soient leur ethnie, leur religion, leur parti politique. Elles concernent aussi les populations étrangères vivant en Côte d’Ivoire, ainsi que toutes les femmes et tous les hommes épris de paix.

4. L’organisation
Les commémorations se dérouleront sur 12 mois et s’articuleront autour des :
-Activités scientifiques avec la tenue d’un colloque international sur « L’Houphouétisme », l’organisation de conférences publiques, la publication d’ouvrages.
-Activités festives : organisations de concerts, de représentations théâtrales, d’expositions.
-Activités sportives : cross, compétitions de football, de sports de main
-Activités religieuses : messes d’action de grâce, prières œcuméniques.

C. Le calendrier des activités
Les commémorations s’étaleront sur les douze mois de l’année 2023. Chaque mois est consacré à un thème particulier avec des activités spécifiques. L’objectif est revisité toute la carrière politique de Félix Houphouët-Boigny : le dirigeant syndical, le fondateur de partis politiques, le parlementaire, le ministre, le président. Deux journées sont dédiées aux partis politiques qui s’en réclament, notamment le PDCI-RDA et le RHDP, pour leur hommage.
Les activités atteindront leur point d’orgue dans le dernier trimestre de l’année avec la tenue du colloque international sur « L’Houphouétisme » en octobre ; la célébration de la création de la Fondation en novembre ; enfin la commémoration du trentième anniversaire du décès du Président Houphouët-Boigny et la fin des manifestations par un concert géant de la paix en décembre.

II. LE PRIX UNESCO-FELIX HOUPHOUET-BOIGNY POUR LA RECHERCHE DE LA PAIX

Selon le Directeur général de l’UNESCO, Federico Mayor, la création de ce Prix est un hommage rendu à un homme qui a fait du dialogue et de la recherche de la paix, les fondements de sa philosophie politique.
« Pour rendre hommage à l’action du Président Félix Houphouët-Boigny en faveur de la paix dans le monde, cent-vingt (120) pays ont parrainé, en 1989, une résolution adoptée à l’unanimité des Etats membres de l’UNESCO en vue d’établir un Prix international pour la Recherche de la Paix.
Le Prix se propose d’honorer les personnes vivantes, institutions ou organismes publics ou privés en activité ayant contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO. » (Article 1 des statuts du Prix).

A. L’organisation du Prix

Le Prix
Le Prix est financé par les intérêts produits par le capital constitué par la dotation initialement versée par le Président Félix Houphouët-Boigny par l’intermédiaire de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Il est d’un montant de 150 000 dollars des Etats-Unis.
M. Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal, et M. Henri Konan Bédié, ancien Président de la République de Côte d’Ivoire, ont été désignés respectivement Parrain du Prix et Protecteur du Prix intuitu personae par le Président Félix Houphouët-Boigny qui les a choisis comme représentants pouvant agir en son nom.

Le Jury
Le Jury est formé de personnalités de notoriété internationale, connues et respectées pour leur attachement à la cause de la paix.
Le premier jury de onze (11) membres était présidé par M. Henry Alfred Kissinger, Ancien Secrétaire d’Etat américain, Prix Nobel de la Paix.
L’actuel jury international de six (6) membres est présidé par M. Denis Mukwege Prix Nobel de la Paix.
Membres du jury international :
M. Michel Camdessus, ancien Directeur général du Fonds Monétaire International (France)
M. Santiago Gamboa-Samper, écrivain, journaliste et diplomate (Colombie)
M. Denis Mukwege, gynécologue, Prix Nobel de la Paix 2018 (République démocratique du Congo)
M. Thomas Pesquet, astronaute, Ambassadeur de bonne volonté de la FAO (France)
Mme Hayat Sindi, Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO (Arabie Saoudite)
M. Forest Whitaker, acteur, producteur et réalisateur, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO (Etats-Unis)

Les candidatures
Les candidats doivent apporter une contribution importante à la recherche de la paix et à la promotion d’une culture de paix dans leurs domaines respectifs. Le Prix peut être décerné à une personne, une institution, une autre entité ou une organisation non gouvernementale. (Article 3 des statuts).
Le Directeur général de l’UNESCO invite officiellement le 30 novembre de l’année précédant l’année de la remise du Prix par lettre circulaire tous les Etats membres en consultation avec leur commission nationale pour l’UNESCO et les organisations non gouvernementales entretenant un partenariat officiel avec l’UNESCO à présenter des candidatures.
Peuvent, outre les Etats membres et les organisations non gouvernementales susmentionnées, proposer des candidatures :
(i) les anciens lauréats du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix ;
(ii) les académies ou les académiciens ;
(iii) les centres et fondations spécialisés dans les domaines de la recherche de la paix ;
(iv) les instituts de droit international ;
(v) les membres de la Cour internationale de justice ;
(vi) les membres des parlements ou des gouvernements ;
(vii) les associations ou organisations qui œuvrent en faveur de la paix et des droits de l’homme ainsi que du progrès des valeurs démocratiques dans le monde, dans le respect de l’Acte constitutif de l’UNESCO et de la Charte des Nations Unies ;
(viii) les recteurs d’université et les professeurs d’histoire, de sciences politiques et de droit des universités ;
(ix) les lauréats du Prix Nobel.
(Article 6 des statuts)

Les modalités d’attribution du Prix
Le Prix est remis au cours d’une cérémonie solennelle qui se tient au Siège de l’UNESCO à Paris, ou en tout autre lieu proposé par les parties prenantes. Ainsi la cérémonie solennelle a eu lieu à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, en 1995 et à Dakar au Sénégal, en 1997.

Si les travaux récompensés sont l’œuvre de deux ou trois personnes, le Prix leur est décerné conjointement.
Si un lauréat refuse le Prix, le jury soumet une nouvelle proposition au Directeur général.
Le lauréat reçoit un chèque de 150 000 dollars, une médaille en or et un diplôme signé par le Directeur général de l’UNESCO.

B. Les Lauréats et la portée du Prix
En trente années d’existence, le Prix a distingué 29 lauréats, personnes physiques ou personnes morales issues du cinq continents.

Lauréats pour l’Afrique
Nelson Mandela, Président du Congrès National Africain (ANC) et Frederik De Klerk, Président de la République Sud-Africaine en 1991.
Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal en 2005.
Abiyi Ahmed, Premier ministre de la République d’Ethiopie en 2019.

Lauréats pour l’Amérique du Nord
Jimmy Carter, Ancien Président des Etats-Unis, en 1994.
George J. Mitchell, Sénateur américain, ancien Conseiller spécial du Président des Etats-Unis pour les Affaires irlandaises en 1998.

Lauréats pour l’Amérique du Sud
Alvaro Enrique Arzu Irigoyen, Président de la République du Guatemala et le Commandant Rolando Moran, représentant de l’Union Révolutionnaire Nationale Guatémaltèque (URNG), en 1996.
Luiz Inacio Lula Da Silva, Président de la République Fédérative du Brésil, en 2008.
Association des Grands-mères de la place de Mai (Argentine), représentée par sa Présidente, Mme Estela Barnes de Carlotto, en 2010.

Lauréats pour l’Asie
Fidel Valdez Ramos, Président de la République des Philippines et Nur Misuari, Président du Front de Libération Nationale Moro (MNLF) des Philippines, en 1997.
Sheikh Hasina, Premier ministre de la République populaire du Bangladesh, en 1998.
Kay Rala Xanana Gusmao, Président de la République Démocratique du Timor-Oriental, en 2002.

Lauréats pour l’Europe
Académie de Droit International de la Haye (Pays-Bas), en 1992.
Juan Carlos Ier, Roi d’Espagne, en 1994.
Communauté de Sant’Egidio (Italie), en 1999.
Cardinal Roger Etchegaray, Président émérite du Conseil Pontifical Justice et Paix (Vatican) et Dr Mustafa Ceric, Grand Mufti de Bosnie, en 2003.
Martti Ahtisaari, Ancien Président de la Finlande, Diplomate et Médiateur des Nations Unies, en 2007.
François Hollande, Président de la République française, en 2013.
Mme Guiseppina Nicolini, Maire de Lampedusa (Italie) et l’ONG SOS Méditerranée, en 2017.
Mme Angela Merkel, ancienne Chancelière de la République fédérale d’Allemagne en 2022
Lauréats pour le Proche-Orient
Yitzhak Rabin, Premier ministre de l’Etat d’Israël, Shimon Peres, Ministre des Affaires étrangères de l’Etat d’Israël et Yasser Arafat, Président de l’Autorité Nationale de la Palestine, en 1993.

Lauréats du Système des Nations Unies
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et Mme Sadako Ogata, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, en 1995.
Mme Mary Robinson, Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, en 2000.

Le Prix est un des plus prestigieux du Système des Nations Unies. Sa portée est remarquable.
En Côte d’Ivoire, la date de création du Prix, le 15 novembre 1989, a été pérennisée par l’institutionnalisation d’une journée nationale de la Paix, célébrée tous les 15 novembre. C’est une occasion de célébrer la Paix, d’enraciner les valeurs de la culture de la paix.
Le Prix a contribué à renforcer le principe d’universalité de l’UNESCO, à favoriser le dialogue entre les nations, à apaiser les tensions dans des zones de conflit comme l’Afrique australe et la Corne de l’Afrique, l’Amérique latine, le Proche-Orient et l’Asie du Sud-Est.

C. La réforme du Prix
La décision de la 199e session du Conseil exécutif de l’UNESCO, adoptée par les Etats membres, a demandé la révision des statuts du Prix dans le but d’en améliorer la gouvernance et la gestion conformément à la stratégie révisée des Prix de l’UNESCO.
Les statuts du Prix ont donc été amendés en 2018. Les principaux changements sont les suivants :
– la dénomination du Prix est désormais Prix-UNESCO Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix ;
– il est décerné non plus annuellement, mais tous les deux ans ;
– l’Etat de Côte d’Ivoire est désormais partie prenante et s’engage à abonder le capital du Prix dont les intérêts servent à récompenser les lauréats ;
– la gouvernance du Prix ne relève plus d’un Secrétariat exécutif autonome, mais d’une des sous-directions générales de l’UNESCO ;
– le Prix a une durée de vie de six ans renouvelable ;
– le jury du Prix est composée de six personnalités (et non plus de onze) issues des cinq continents, connues et respectées pour leur attachement à la cause de la paix ;
– une commission internationale et un collège des anciens lauréats du Prix concourent à la promotion du prix et de la paix. La Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix est chargée de l’animation de cette commission.

 

Jean-Noël LOUCOU
Secrétaire général de la Fondation
Félix Houphouët-Boigny pour la
recherche de la paix

 

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Les Lauréats du Prix Félix Houphouët-Boigny de la recherche

Nous avons créé le Prix Félix Houphouët-Boigny de la recherche en 2017 pour soutenir la recherche scientifique sur Félix Houphouët-Boigny, désormais personnage historique passé à la postérité. Le Prix récompense les meilleurs travaux de recherche en master et doctorat sur Félix Houphouët-Boigny, soutenus dans les universités publiques de Côte d’Ivoire.

Le lauréat de la thèse de doctorat reçoit un chèque d’un million de francs CFA et le lauréat du Master, un chèque de cinq cent mille francs CFA.

Le jury du Prix est présidé par le professeur Daniel Baha Bi Youzan, doyen de l’UFR Sciences de l’homme et de la société de l’université Félix Houphouët-Boigny.

𝟮𝟬𝟮𝟮:

Master 2
BAKAYOKO Ousmane Djayéri, de l’université Jean Lorougnon Guédé de Daloa
Stratégie de gouvernance du pluralisme ethnique sous le régime de Félix Houphouët-Boigny de 1960 à 1990

Thèse
ANGU BLEOU Sylvain, de l’université Félix Houphouët-Boigny
Les modalités de la formation du personnel politique gouvernemental sous Félix Houphouët-Boigny de 1959 à 1993

2021:

Master 2
TOURE Kayanton Charles, de l’université Félix Houphouët-Boigny
Félix Houphouët-Boigny et les disparités régionales en Côte d’Ivoire de 1960 à 1980

Thèse
DALLY Jean-François Régis, de l’université de Félix Houphouët-Boigny
Politique d’intégration de Félix Houphouët-Boigny et reconfiguration idéologique des villes ivoiriennes : cas du District d’Abidjan

2020:
Prix non décerné en raison de la pandémie de la covid-19

2019:

Master 2
ZIE Ouattara, de l’université Jean Lorougnon Guédé de Daloa
Les dernières batailles électorales du régime de Félix Houphouët-Boigny : Regard croisé de Fraternité-Matin et Le Nouvel Horizon, 1990 et 1992

Thèse
GADIE Charles Sylvain, de l’université Félix Houphouët-Boigny
La politique migratoire sous la gouvernance de Félix Houphouët-Boigny et intégration régionale : Cas de l’implantation des campements allogènes dans le département de Bloléquin

2018:

Master 2
BROU Hada Stéphanie Déborah, de l’université Félix Houphouët-Boigny
Politique éducative d’Houphouët-Boigny et intégration nationale

Thèse
LEOBLE BAKA Célestin, de l’université Félix Houphouët-Boigny
Félix Houphouët-Boigny et la question du communisme en Afrique de 1946 à 1989

Appel à Contribution pour le huitième numéro de la revue Haris à paraître en décembre 2022

Pour son Huitième numéro à paraitre en Décembre 2022, la Revue Haris attend des contributions portant sur des thématiques des Relations Internationales, de la Géopolitique ou des Etudes stratégiques. Les articles doivent être des écrits de fonds et originaux. Les normes de présentation des manuscrits sont celles du CAMES (à consulter sur le site de la revue www.revueharis.org). Le manuscrit doit comprendre entre 5000 et 8000 mots et porter les noms et prénoms du ou des auteurs, le nom de l’Institution de rattachement, le mail, une photo format identité du ou des auteurs et accompagné d’un résumé en français et anglais de 300 mots maximum avec 7 mots clé. Courriels (à envoyer simultanément): cerriuao01@gmail.com, contact1@revueharis.org

Calendrier
Appel à contribution : 3 Octobre 2022
Date limite de Soumission des articles : 5 Décembre 2022
Retour aux auteurs après instruction : 20 Décembre 2022
Retour des articles corrigés : 27 Décembre 2022
Parution : 31 Décembre 2022

Frais
Instruction : 25.000 F CFA (39 Euros)
Publication : 40.000 F CFA (61 Euros)
Contact : Dr. SILUE Nahoua Karim Tel (+225) 07 08 33 00 53 (WhatsApp) pour les modalités de paiement des frais et toutes les informations utiles.

Appel à Contribution pour le septième numéro de la revue Haris à paraître en septembre 2022

Pour son Septième Numéro à paraitre en Septembre 2022, la Revue Haris attend des contributions portant sur des thématiques des Relations Internationales, de la Géopolitique ou des Études stratégiques. Les articles doivent être des écrits de fonds et originaux. Les normes de présentation des manuscrits sont celles du CAMES (à consulter sur le site de la revue www.revueharis.org). Le manuscrit doit comprendre entre 5000 et 8000 mots et porter les noms et prénoms du ou des auteurs, le nom de l’Institution de rattachement, le mail, une photo format identité du ou des auteurs et accompagné d’un résumé en français et anglais de 300 mots maximum avec 7 mots-clés.
Courriels (à envoyer simultanément):cerriuao01@gmail.com, contact1@revueharis.org

Calendrier
Appel à contribution : 1er Juillet 2022
Date limite de Soumission des articles : 5 Septembre 2022
Retour aux auteurs après instruction : 20 Septembre 2022
Retour des articles corrigés : 27 Septembre 2022
Parution : 30 Septembre 2022

Frais
Instruction : 25.000 F CFA (39 Euros)
Publication : 40.000 F CFA (61 Euros)

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Appel à Communication pour le Colloque International sur l’Intégration Africaine – 18 10 2022

L’UNIVERSITÉ FÉLIX HOUPHOUËT-BOIGNY DE COCODY, L’INSTITUT UNIVERSITAIRE SAINT JEAN-PAUL II DE YAMOUSSOUKRO, L’ASSOCIATION IVOIRIENNE DES PROFESSEURS DE PHILOSOPHIE ET LA FONDATION FÉLIX HOUPHOUËT-BOIGNY ORGANISENT LE COLLOQUE INTERNATIONAL DE L’INTÉGRATION AFRICAINE SUR LE THÈME: “DE LA VISION DES PÈRES DES INDÉPENDANCES À L’ACTUALITÉ D’UN PROJET”

YAMOUSSOUKRO, CÔTE D’IVOIRE DU 18 AU 21 OCTOBRE 2022

APPEL À COMMUNICATION

La fin de l’esclavage et de la traite négrière a vu la naissance d’un mouvement panafricaniste aux Etats-Unis et en Europe au début du XIXe siècle. Ce mouvement fut initié par des intellectuels et hommes politiques négro-américains et caribéens, parmi lesquels l’on peut citer Edward Wilmot Blyden, Antenor Firmin, William Edward Burghardt Du Bois. Le but visé par les initiateurs était la réalisation d’une organisation politique intégrée de toutes les nations et de tous les peuples d’Afrique d’autant plus que, pour eux, ainsi que le souligne Niamkey Koffi, « les peuples d’Afrique et de la diaspora, partagent une histoire et une destinée commune et (…) leur progrès social, économique et politique est lié à leur unité »1.
Cet idéal d’unité se retrouvera à la genèse de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Cependant, parmi les dirigeants africains, se distingueront des « radicaux », adeptes d’une rupture avec le monde occidental, et des « modérés », partisans d’un maintien de relations avec les États capitalistes. C’est dans ce contexte de divisions internes que la Conférence Internationale des États indépendants d’Afrique, organisée à Addis-Abeba en 1962, consacre la position des « modérés », portée par Félix Houphouët-Boigny. L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), née de cette Conférence, comprend les États africains continentaux, Madagascar et les autres îles voisines de l’Afrique. Elle se donne pour objectif de renforcer l’unité et la solidarité des États africains, de défendre leur souveraineté, d’éliminer sous toutes ses formes le colonialisme et enfin de favoriser la coopération internationale. Avec la consécration de la position des modérées, les pères des indépendances africaines ont opté pour une intégration devant se concrétiser par étapes successives tant au niveau des différents domaines de l’activité humaine que dans le cadre des communautés régionales telles que prévues par la Résolution CM/Res.464 (XXVII) du Conseil des Ministres de l’OUA « relative à la répartition de l’Afrique en cinq (5) régions, à savoir : Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, Afrique de l’Est et Afrique australe ».

1 Niamkey Koffi, « Houphouët-Boigny, l’homme de culture et le panafricaniste », In les Editions de la fondation Félix Houphouët-Boigny, 2021, pp. 18-19.

Ces différentes régions sont tenues de rendre opérationnelles, dans les limites de leur compétence territoriale, les diverses résolutions arrêtées au plan continental, afin de parvenir, à l’horizon 2063, à réaliser la vision de l’Union Africaine (UA) : une Afrique intégrée, prospère et en paix, gérée par ses propres citoyens, « un continent politiquement uni et fondé sur les idéaux du panafricanisme et la vision de la Renaissance de l’Afrique »2.
Dans la réalisation du projet de l’intégration africaine, de nombreuses Résolutions ont été adoptées par la Conférence des Chefs d’État, dont le « Plan d’action de Lagos »3 en vue de la mise en œuvre de la Stratégie de Monrovia pour le développement économique de l’Afrique. Le chapitre 2 de ce plan stipule que « dans leurs plans de développement, les Etats membres accordent à l’industrialisation un rôle déterminant pour ses effets sur la satisfaction des besoins fondamentaux des populations, l’intégration de l’économie et la modernisation de la société (…) et proclament les années 80-90 Décennie du développement industriel en Afrique »4. L’année 2000 devrait permettre la création « une communauté Économique Africaine afin d’assurer l’intégration économique, sociale et culturelle de notre continent »5.
Au niveau régional, les différentes Communautés ont également adopté des mesures et résolutions devant concourir à l’avènement de cette Afrique intégrée. Il en est ainsi, par exemple, de la Vision 2020 de la CEDEAO6, adoptée par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la région en juin 2007 à Abuja (Nigeria). Cette vision préconise la transformation de la CEDEAO des États en une CEDEAO des peuples, une CEDEAO « sans frontière où la population a accès aux abondantes ressources et est capable de les exploiter par la création d’opportunités dans un
Cette vision de la CEDEAO, censée remplacer la Vision 2020, réaffirme la pertinence de l’institution d’une CEDEAO des peuples en mettant l’accent sur le respect des libertés fondamentales dans le cadre d’institutions fortes. Adoptée par les députés du Parlement de la CEDEAO, réunis en plénière, le 4 décembre 2021 à Abuja, à l’occasion de la deuxième session ordinaire de 2021, la Vision 2050 entend, en effet, parvenir à l’horizon 2050, à « une communauté de peuples pleinement intégrée dans une région paisible, prospère avec des institutions fortes et respectueuses des libertés fondamentales et œuvrant pour un développement inclusif et durable ».

2 Union Africaine, Agenda 2063. L’Afrique que nous voulons, Aspiration 2. https://au.int/sites/default/files/documents/33126-doc 06_the_vision_french.pdf.
3 2ème Session Extraordinaire de la Conférence au Sommet des Chefs d’États consacrée (…) aux questions économiques et réunie à Lagos, Nigeria, du 20 au 29 Avril 1990.
4 Plan de Lagos, Chapitre : « L’industrie », Introduction, point 52.
5 Préambule du Traité signé le 03 Juin 1991 à Abuja au Nigeria.
6 Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest.

Après donc plus de soixante années d’indépendance des pays africains et de mise en œuvre de la politique de l’intégration africaine adoptée par les pères des indépendances, le colloque de Yamoussoukro veut faire l’état des lieux et interroger à nouveau frais les espoirs suscités et les objectifs visés, afin d’ouvrir des pistes de solutions.
International et interdisciplinaire, ce colloque regroupera : Philosophes, Historiens, Sociologues, Géographes, Juristes, Économistes, Politologues, Hommes politiques, Institutions Nationales, Régionales et Sous Régionales, Linguistes, Anthropologues, Ethnologues, etc….
Cette rencontre scientifique se tiendra du 18 au 21 octobre 2022 à la Fondation Félix Houphouët- Boigny Pour la Recherche de la Paix, autour des axes suivants :

Axe 1 : Histoire de l’intégration africaine

  • Aux origines du concept d’intégration africaine

  • La vision des pères des Indépendances

  • Organismes régionaux et intégration africaine

Axe 2 : Bilan de l’intégration africaine

  • Les aspects politiques de l’intégration africaine

  • Le projet économique

  • L’intégration socioculturelle

Axe 3 : Défis et enjeux de l’intégration africaine

  • La souveraineté, la gouvernance et les défis sécuritaires

  • La maîtrise du savoir et de la technologie

  • Les conditions d’une véritable intégration socioculturelle et de l’indépendance économique

  • Les défis écologiques, le nouvel ordre multipolaire et la formation du capital

Objectifs :

  • Connaitre l’histoire de l’intégration africaine et les instruments communautaires
  • Faire le bilan multidimensionnel de soixante années d’intégration
  • Apporter des réponses aux nouveaux défis ayant tendance à fragiliser les actes d’intégration.

 

NORMES DE SOUMISSION ET ÉCHÉANCIER

31 mai 2022 : date limite de soumission des propositions de communication. Les propositions, suivies d’un résumé de maximum 300 mots, sont à envoyer au Comité scientifique du Colloque, à l’adresse ci-dessous.

Elles doivent être rédigées sous Word uniquement (Times New Roman, 14, interligne 1.15, justifié), sous forme de résumé avec indication du titre de la communication, de l’axe et du sous-thème d’inscription, du nom de l’auteur, de son grade ou fonction, de son organisme d’appartenance, de son adresse électronique, et de son numéro de téléphone.

15 juin 2022 : notification d’acceptation ou non du résumé par le Comité.

15 août 2022 : date limite d’envoi des communications définitives

15 septembre 2022 : Envoi des lettres d’invitation.

18-21 octobre 2022 : Assises du colloque international à la Fondation Félix Houphouët-Boigny Pour la Recherche de la Paix, à Yamoussoukro.

Les propositions de communications, avec titres et résumés, en français, sont reçues jusqu’au 31 mai 2022 à l’adresse suivante : colloqueintegrationafciyakro22@gmail.com

Contact Téléphonique : +225 0102268222 (WhatsApp)

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Appel à Communication pour le Colloque International de Yamoussoukro sur les descendants de migrants en Afrique de l’Ouest

Colloque de Yamoussoukro (Côte d’Ivoire)

Thème : « On les appelle « taboussés/taboussis », « dankasa » … les descendants de migrants en Afrique de l’Ouest »

12-14 décembre 2022

APPEL À COMMUNICATION

Argumentaire Dans l’Ouest africain, les migrations constituent « une donnée socio-économique majeure depuis les conquêtes coloniales ». Il s’agit surtout de migration interne à cette sous-région. Intensifiées dans le contexte colonial, les migrations sous-régionales ont relevé de logiques dans un premier temps de contrainte, puis sont devenues économiques dans le cadre de migration libres de travail. Les pays de l’hinterland (Burkina Faso, Mali, Niger actuels) furent perçus comme un « réservoir » de main-d’œuvre et les pays de la zone côtière (Côte d’Ivoire, Ghana, Sénégal, Nigéria) comme des « îlots de prospérité ». Progressivement, une causalité cumulative, conduit à des migrations circulaires ou définitives. Quelles soient préméditées ou pas, les migrations pluriannuelles, viagères et définitives contribuent à la constitution de diasporas. Le terme diaspora bien qu’accepté par la communauté de chercheurs fait toutefois l’objet de débats épistémologiques et de redéfinitions dans l’espace géographique ouest-africain. En effet, à des degrés divers, tout pays est à la fois un foyer d’émigration et un foyer d’immigration. L’installation progressive des migrants et de leurs familles dans les pays d’accueil a permis la construction d’importantes communautés diasporiques. Elle s’est faite de différentes manières : – des migrants en quittant leurs pays d’origine sont partis avec leurs épouses et ont eu des enfants dans le pays d’accueil, – des migrants, après un séjour dans les pays d’accueil sont allés temporairement dans leurs pays d’origine, y ont contracté des mariages et sont revenus s’installer durablement, – des migrants ont épousé des femmes autochtones dans les pays d’accueil, – des descendants de migrants se sont mariés au sein de la communautés diasporiques, etc. De fait des décennies d’immigration dans les pays d’accueil justifient la présence de plusieurs générations d’immigrants et de descendants d’immigrants. Le cas de la Côte d’ivoire est assez emblématique. Grand foyer d’immigration en Afrique de l’Ouest, on note une tendance ascendante du nombre d’immigrés puis depuis les années 1990, une tendance baissière. La forte proportion de non nationaux au sein de la population ivoirienne en fait une singularité ce qui donne lieu à des débats et amalgames. On perd de vue que les descendants de migrants sont nés dans le pays d’accueil de parents, grands-parents ou arrière grands parents immigrés. Quelles que soient les causes de leur immigration, les populations d’origine étrangère ont besoin de s’intégrer. Il en est de même pour leurs descendants. Pour ce faire, elles déploient des stratégies variées sur les plans économique, socioculturel et juridique. En effet, la vie des immigrés oscille de ce fait entre des processus complémentaires ou opposés, notamment : –     l’intégration ie une adhésion et un partage des valeurs, des logiques qu’une volonté d’appartenir à la communauté d’accueil tout en étant reconnu comme un ensemble homogène; –     l’assimilation ie se fondre dans la communauté d’accueil en excluant tout particularisme. Le groupe spécifique des descendants de migrant-e-s est au centre des réflexions de ce colloque dont le thème central est « Les descendants de migrants en Afrique de l’Ouest ». Des concepts ont été forgés dans les langues nationales, tant au niveau des communautés d’origine des migrants, des communautés diasporiques qu’au niveau des communautés d’accueil, pour désigner les descendants de migrants. Ce sont par exemples, les termes, « taboussés/taboussis », « dankasa »… dont l’histoire mérite des analyses. Dans la mise en œuvre des migrations transnationales, des mécanismes et des valeurs transgénérationnelles ont, par ailleurs, été expérimentés. L’intégration des descendants de migrants a des enjeux singuliers. Nés dans le pays d’immigration de leurs parents, ils vivent une sorte d’entre-deux. Ils sont à la fois d’ici (pays d’accueil) et d’ailleurs (pays d’origine). Cette situation est davantage renforcée lorsque l’un de leurs parents est ressortissant du pays d’accueil. C’est le cas au Ghana des « dankasa », terme haoussa désignant les descendants d’immigrants nés de mères ghanéennes. L’Afrique de l’Ouest étant une grande zone de migrations intrarégionales et de brassage de populations, les pays de la région, à des degrés divers, abritent des descendants de migrants. La Côte d’Ivoire, le Ghana, le Sénégal, le Nigéria, le Burkina Faso et le Mali sont des exemples de pays fortement impactés par la réalité des descendants de migrants. Cependant, des études sur ce groupe spécifique sont peu nombreuses. Une question fondamentale se pose alors au sujet de l’intégration des descendants de migrants : Combien de générations d’enfants de migrants doivent encore être considérées dans les effectifs de population immigrée, alors qu’on ne nait évidemment pas « immigré » ? Dans les pays d’accueil, les descendants de migrants constituent une frange de plus en plus importante de la population. Cela représente une évolution démographique fondamentale dans les pays d’immigration. De par leur statut juridique, les descendants de migrants se répartissent entre nationaux des pays d’accueil et ceux des pays d’origine. Ces derniers rentrent temporairement ou définitivement dans leurs pays d’origine pour des raisons diverses. Le Burkina Faso, par exemple, accueille depuis des décennies de manière croissante en provenance de la Côte d’Ivoire plusieurs milliers de descendants de migrants en quête d’inscriptions dans les universités publiques. Une véritable reconstruction identitaire s’effectue alors dans le pays d’accueil, chez les migrants et plus encore chez leurs descendants. A des degrés divers, ces derniers entretiennent à la fois un lien avec le pays de naissance et celui d’origine, vivant donc dans une « double inscription ». Certains descendants de migrants sont en rupture progressive de liens avec leurs pays d’origine. Ils sont alors dans des logiques avancées d’intégration et d’assimilation. Des enjeux socioculturels, économiques, juridiques et politiques existent chez les descendants de migrants dans un contexte de revendications diverses et de déni identitaire dans les pays d’accueil et d’origine. Dans la dynamique du transnationalisme dans l’étude des migrations, les communications pourraient aborder la thématique du colloque à partir des symboles d’appartenances, les logiques de mobilités, les représentations des territoires, des frontières et des états-nations d’origine et l’influence des communautés.
Axes de réflexion  Les axes majeurs suivant lesquels les communications devront être proposés sont les suivants : Axe 1 : L’intégration socioéconomique et culturelle des premières générations de descendants de migrants et la problématique du « retour au pays » Axe 2 : Les questions de la nationalité/citoyenneté des descendants de migrants, leurs engagements politiques et de l’apatridie Axe 3 : Les constructions identitaires et les sentiments d’appartenance chez les descendants de migrants : être d’ici et là-bas.   Institutions organisatrices : Le colloque est organisé par la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la Recherche de la Paix avec des universités partenaires : Université Félix Houphouët-Boigny, Université de Ouagadougou Joseph Ki-Zerbo, Université du Québec à Montréal. Participants ciblés Divers profils de participants sont attendus à ce colloque. Ce sont particulièrement, les enseignants-chercheurs des universités, les chercheurs des institutions de recherche, les doctorants. Hormis le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche, des participants sont attendus du milieu des experts en matière de migrations, des institutions internationales, des ONG, du monde politique et des institutions gouvernementales, etc. Langues de travail La langue de travail lors du colloque est le français. Cependant, des communications en anglais sont acceptées. Comité scientifique: Président Pr. MANDÉ Issiaka, Département science politique, UQAM, Montréal, Canada. Membres Pr. BANTENGA Moussa Willy, historien, Université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso. Dr. M. C. CISSÉ Chikouna, historien, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire. Pr. LOUCOU Jean Noël, historien, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire. Pr. NDIAYE Ndeye Dieynaba, juriste, Département des sciences juridiques, UQAM, Montréal, Canada. Dr. SERHAN Nasser, Géographe, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire. Pr. PICHÉ Victor, Professeur honoraire, Université de Montréal, Montréal, Canada. Dr. M. C. PARÉ Moussa, historien, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire. Dr. M. C. SAWADOGO Boukary Mathias, historien, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire. Dr. M. C. SAWADOGO Mahamadou, sociologue, Université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso. Dr. SOUKOUNA Sadio, politologue, UQAM, Montréal, Canada. Secrétariat du comité   Dr. M. A. OUEDRAOGO Serge Noël, historien, Université Joseph KI-ZERBO, Ouagadougou, Burkina Faso. Dr. KABORÉ Adama, Abidjan, Côte d’Ivoire.
Comité d’organisation   Président : Dr. M. C. PARÉ Moussa, historien, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire. Membres Dr. M. C. CISSÉ Chikouna, historien, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire. Dr. M. C. SAWADOGO Boukary Mathias, historien, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire. Dr. M. A. OUEDRAOGO Serge Noël, historien, Université Joseph KI-ZERBO, Ouagadougou, Burkina Faso. Dr. KABORÉ Adama, Abidjan, Côte d’Ivoire. Modalités de soumission Les propositions de communication devront comporter un titre, le nom et le prénom, la fonction, l’adresse électronique, le numéro de téléphone, l’affiliation institutionnelle de /des auteur(s) et un résumé (en français et en anglais) de 250 mots au maximum, présentant la problématique du sujet, le cadre théorique et méthodologique et des mots clés (maximum 5). Les résumés et articles, rédigés à la police Times New Roman, interligne 1,5, doivent être envoyés sous format Word à l’adresse suivante : colloquedescendantsdemigrants@gmail.com. Dates pratiques –  30 Juillet 2022 : Date limite de réception des propositions de communications –  15 Août 2022 : Réponse aux contributeurs/confirmation de participation au colloque –  30 Octobre 2022 : Date limite d’envoi des articles rédigés –  12 Décembre 2022 : Tenue du colloque –   28 Février 2023 : Envoi des articles réaménagés –   30 Mai 2023 : Publication des actes du Colloque. Eléments de bibliographie AL-ALI, N. and KOSER K., 2001, New Approaches to Migration? : Transnational Communities and the Transformation of Home, Taylor & Francis Group. ASIWAJU, A. I., 1976, « Migrations as Revolt : The Example of the Ivory Coast and the Upper Volta before 1945 » in Journal of African History, vol. 17, n° 4, pp. 577-594. BANTENGA M. W., 1996-1997, « De la connaissance de l’originalité démographique du pays moaaga à la mobilisation des populations dans le cadre des politiques coloniales (1888-1937) » in Science et Technique, vol. 22, n° 2, pp. 9-20.
BOUQUET C., 2003, Le poids des étrangers en Côte d’Ivoire / The importance of foreigners in Ivory Coast in Annales de Géographie, t. 112, n° 630, pp. 115-145.   BREDELOUP. S., 2004, « La Côte d’Ivoire ou l’étrange destin de l’étranger » in Revue européenne des migrations internationales, 19 (2), pp. 1-26. CISSÉ C., 2013, Migrations et mise en valeur de la Basse Côte d’Ivoire (1920-1960), Les forçats ouest- africains dans les bagnes éburnéens, Paris, L’Harmattan, 311 p. COLEMAN S. and MAIER K. “In, Of, and Beyond Diaspora ?: Mapping, Migration, and the Production of Space among Nigerian Pentecostals” in Diaspora : A Journal of Transnational Studies, vol. 19 n°. 1, 2010, p. 9-31. Project MUSE muse.jhu.edu/article/640334. COQUERY-VIDROVITCH, C., GOERG, O., MANDÉ, I. & RAJAONAH, F. V. (2003). Être étranger et migrant en Afrique au XXe siècle: Enjeux identitaires et modes d’insertion. Paris: L’Harmattan. FAIST T. et al., 2011, The Migration-Development Nexus : A Transnational Perspective. Palgrave Macmillan. FALL D., and FENEYROL O., 2011, Quelle protection pour les enfants concernés par la mobilité en Afrique de l’Ouest ? : nos positions et recommandations. s.n. FARMA G., 2017-2018, L’entre-deux des descendants de migrants burkinabè en Côte d’Ivoire : Retour et intégration des étudiants « diaspos » dans le milieu universitaire au Burkina Faso, Master en médiation culturelle, Université de Lille 3, 149 p. HILLMANN F. et al., editors, 2019, Trajectories and Imaginaries in Migration : The Migrant Actor in Transnational Space. Routledge. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000073-immigration-et-politique- migratoire-en-france /immigres-assimilation-integration-insertion-quelques-definitions. KABORÉ A., 2021, Mise en perspective historique des mutations migratoires voltaïques/burkinabè en Côte d’Ivoire (1960-2002), Thèse de doctorat unique, Histoire, UFHB, 421 p. KIPRÉ P., 2010, Migrations en Afrique noire : La construction des identités nationales et la question des étrangers, Abidjan, Éditions du CERAP, 160 p. MANDÉ I., 1995, « Les migrations de travail des Voltaïques, une panacée pour l’économie ivoirienne de 1919 à 1960 » in MASSA G. et MADIÉGA Y. G. (sous dir.), La Haute-Volta coloniale, témoignages, recherches, regards, Paris, Khartala, pp. 313-339. KLEIS N. and THORSEN D., 2017, Hope and Uncertainty in Contemporary African Migration, Routledge. OUÉDRAOGO S. N., 2019, « Le dilemme de la nationalité chez les Burkinabè au Ghana » in BREDELOUP S., DEGORCE A. et PALE A. (sous dir.), Se chercher en migration, Expériences burkinabè, Paris, L’Harmattan, pp. 77-97. PICHÉ V. et CORDELL D. D., 2015, Entre le mil et le franc. Un siècle de migration circulaire en Afrique de l’Ouest. Le cas du Burkina Faso, Montréal, Presses de l’Université du Québec, Collection Les sociétés africaines en mutation, 406 p. ROUCH J., 1956, « Migrations au Ghana » in Journal de la Société des Africanistes, tome 26, pp. 33-196. SADOUNI S. and GAZIBO M., 2020, Migrations et gouvernance en Afrique et ailleurs, ed. Presses de l’Université du Québec, Project MUSE muse.jhu.edu/book/78362. SAHOO A. K. and BRIJ M., 2007, Sociology of Diaspora : A Reader, Rawat Publications. SCHMOLL C., 2021, « L’approche transnationale dans les études migratoires. Retour sur 30 ans de travaux » in SIMONNEAU D. (dir.), Dossier « Vivre le transnational. Ancrages et circulations en débat », De facto [En ligne], 28 | Octobre 2021, mis en ligne le 25 octobre 2021. URL : https://www.icmigrations.cnrs.fr/2021/09/15/defacto-028-01/
TOUNKARA D. G., 2010, « Cinquante ans de politiques de la nationalité en Côte d’Ivoire », in Outre-mers, Tome 97, n°368/369, pp. 159-175.   YODA H., 2019, Les colons d’origine voltaïque des villages de colonisation de la région de la Marahoue (Bouaflé et Zouénoula) : Entre immigration et intégration de 1933 à 2010, Thèse de doctorat unique, Histoire, UFHB, 554 p. ZONGO M., 2003, « La diaspora burkinabè en Côte d’ivoire: trajectoire historique, recomposition des dynamiques migratoires et rapport avec le pays d’origine » in Revue africaine de sociologie, 7(2), pp. 58-72. ZONGO M., 2016, « La diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire : entre vulnérabilité et quête d’appartenance » in BREDELOUP S. et ZONGO M. (dir.), Repenser les mobilités burkinabè, Collection Études africaines, Paris, L’Harmattan, pp. 37-66.Téléchargez le fichier PDF

Appel à communications pour le Colloque sur le thème « vingt ans après la guerre en Côte d’Ivoire : penser la crise en temps de paix »

Le GRESCI et l’Université FHB sont heureux de s’associer avec la Fondation Félix Houphouët-Boigny et l’IRSEM pour la tenue d’un colloque visant à analyser l’héritage de la crise ivoirienne, en insistant sur les dynamiques actuelles et futures, via ce retour vers le passé. vingt ans après le déclenchement de la guerre civile le 19 septembre 2002. Ce colloque aura lieu du 19 au 21 septembre 2022 au siège de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire. 

Vingt ans après le déclenchement de la guerre en Côte d’Ivoire, il est opportun de profiter du recul et de ce temps de paix pour tirer les leçons de la guerre. En effet, longtemps ilot de stabilité dans une Afrique de l’Ouest marquée par l’instabilité, la Côte d’Ivoire a fini par basculer, ce 19 septembre 2002, dans une crise politico-militaire qui a duré toute une décennie. Le long processus de négociation entamé par la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest dès les premiers instants de la guerre s’est progressivement ouvert à divers acteurs sans pouvoir épargner une fin de crise meurtrière. En effet, l’élection présidentielle de 2010, censée apporter la paix et la démocratie, a accru les divisions tout en mettant à nu les fragilités d’une décennie de crises. Ce sont plus de 3000 morts qui ont refermé, ce 11 avril 2011, la tragique page de la guerre en Côte d’Ivoire.

Refermé, le mot semble fort tant la guerre transforme les sociétés, questionne et impacte durablement la marche d’une nation. De fait, la crise ivoirienne semble être un terrain idéal pour comprendre la complexité des guerres civiles et pour analyser les démarches de reconstruction post-crise qui, au-delà des performances économiques, s’ancre dans la démocratie, la préservation des libertés et la citoyenneté. Les écrits et productions sur le sujet ont montré les particularités du cas ivoirien en tant que terre d’immigration, de tensions entre ouverture démocratique et pratiques autoritaires, dans un contexte de liens entre la France et la Côte d’Ivoire particulièrement marqués.

La crise elle-même a interrogé les choix stratégiques ivoiriens en matière de défense et de diplomatie, le rôle de la France et, plus largement, de la Communauté internationale – institutions panafricaines y compris – dans la prévention et la gestion des conflits. Les acteurs et institutions internationales ont été au cœur de la gestion du conflit et du processus de reconstruction post-conflit, tant pour la justice avec la Cour Pénale Internationale, la sécurité via le rôle de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire ainsi que l’opération française Licorne, que pour la relance économique avec les institutions de Bretton Woods, l’Union Européenne, ou encore parmi d’autres les États-Unis. Au-delà de l’action internationale, la dynamique locale de la reconstruction post-crise a été l’objet de nombreuses recherches. Paradoxalement, la crise a été un catalyseur de synergies et mobilisateur d’énergies qui ont donné lieu à une formidable activité artistique et culturelle dont le coupé-décalé a constitué l’acmé. En gros, une double logique locale et internationale dont causes et effets s’entremêlent.

Quelles leçons peut-on tirer des années de crise ivoirienne et de la reconstruction post-conflit ? Quelles sont les dynamiques d’hier qui ont disparu, qui ont persisté ? Comment la trajectoire de crise et de sortie de crise ivoirienne s’inscrit-elle dans l’histoire des conflits civils ouest-africains ? L’importance de la Côte d’Ivoire dans la sous-région et l’intérêt pour l’étude des conflits ont favorisé la production de plusieurs ouvrages, articles et autres réflexions sur la crise en Côte d’Ivoire. Mais, deux décennies après son déclenchement, une réflexion globale mobilisant acteurs et chercheurs autour de la question, la traitant dans ces différentes facettes en actualisant les données est une opportunité qu’offre ce colloque.

Pour cela, les organisateurs invitent les chercheurs et praticiens à soumettre des résumés de contribution de 250 mots en précisant l’axe dans lequel ils souhaitent intervenir. Veuillez envoyer les contributions en français ou en anglais à l’adresse suivante : colloquevingtansciv@gmail.com, du 15 avril au 20 mai 2022. Les sujets suivants peuvent être d’un intérêt potentiel :

  • Axe 1 : Origine et causes de la crise ivoirienne et au-delà, qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
  • Axe 2 : Vivre au rythme de la guerre : mutations, vie politique, libertés et droits humains, vécu dans la sous-région, arts, gouvernance rebelle, vivre en guerre dans les territoires gouvernementaux et productions scientifiques.
  • Axe 3 : Les acteurs internationaux à l’épreuve de la guerre et la réconciliation en Côte d’Ivoire : ONU, France, CEDEAO, UA, Licorne, ONUCI, CPI, personnalités de haut niveau, acteurs de l’aide au développement.
  • Axe 4 : Conséquences et mutations liées au conflit.
  • Axe 5 : Reconstruire et réconcilier en Côte d’Ivoire : économie et social, diplomatie et défense, justice, démocratie et citoyenneté. Equilibres territoriaux et présence étatique.
  • Axe 6 : Questionner le modèle de sortie de crise : Bonnes pratiques, modèles libéraux, justice.

Veuillez noter également que les contributeurs devraient approcher leur institution pour obtenir le financement pour assister au colloque. Certains fonds limités seront disponibles pour aider les collègues dont les propositions seront acceptées, mais cela ne peut pas être garanti à ce stade.